Mythologies grecques

Atlas (photo Adobe Stock)
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       Parmi les nombreux arguments qui ont été utilisés pour dénigrer le programme économique de la Nupes[1], figure en très bonne place l’agitation de l’épouvantail grec : on sait que la Grèce, pays membre de la zone euro, ayant accumulé jusqu’en 2009 de lourds déficits « jumeaux » (du budget public et de la balance des opérations courantes avec l’extérieur), dut soumettre sa politique économique au contrôle  des institutions européennes et du FMI, et subir en 8 ans pas moins de 9  plans d’austérité conditionnant 3 plans d’aide. Pour ses détracteurs, l’application du programme de la Nupes provoquerait en France le creusement du déficit public, l’explosion de la dette publique et, par conséquent, les mêmes causes produisant les mêmes effets, soumettrait l’économie française au même sort : « un scénario à la grecque avec défaut sur la dette suivi d’une cure d’austérité », résume l’économiste Guillaume Hannezo[2], ce à quoi un autre économiste répond sur Mediapart que « la France n’est pas la Grèce et que la situation de 2022 n’est pas celle de 2010 » [3]

       Dire que les mêmes causes produiraient les mêmes effets revient donc à supposer que la prise de contrôle de l’économie d’un pays européen membre de la zone euro découle nécessairement de l’aggravation de sa dette publique. L’argumentation se réclame du principe de réalité, interprété ainsi : la réalité dicte leur conduite aux hommes. C’est la réalité de la situation économique de la Grèce qui a contraint ses dirigeants à pratiquer l’austérité. Ils « n’avaient pas le choix ». Ou plutôt, elle aurait dû les y contraindre, mais comme les dirigeants grecs n’étaient pas capables d’assumer seuls cette réalité, celle-ci a contraint les dirigeants européens de la zone euro à contraindre les Grecs à pratiquer l’austérité.

 

       A l’encontre de ce discours, j’aimerais montrer que :

1) loin d’être contraints par quoi que ce soit, les acteurs ont choisi librement de prendre les décisions qu’ils ont prises ;

2) leurs choix n’ont pas été inspirés par une réalité économique préexistante mais par la représentation qu’ils se faisaient de cette réalité.

       Il faut ajouter à cela :

3) que cette représentation était une déformation de la réalité ;

4) enfin, que loin de préexister à leur action, cette réalité a été construite par eux au fur et à mesure qu’ils prenaient leurs décisions.

 

       En 2009, le déficit budgétaire grec frôlait les 13 % du PIB, et la dette publique en atteignait les 113 % environ. Telles sont, avec le solde négatif de la balance des paiements courants, les données les plus emblématiques et les plus souvent citées pour brosser la situation macro-économique de la Grèce à cette époque.

       Mais les chiffres sont muets. Ils ne parlent pas davantage aux hommes que la Nature ne contient de signes aux yeux d’un existentialiste. En particulier, ils ne murmurent rien à l’oreille des décideurs, qui se retrouvent aussi seuls après qu’avant leur consultation. Il n’y aurait pas davantage de rationalité à déduire d’eux quelque politique économique que ce soit qu’il n’y en avait jadis à ouvrir le ventre d’un poulet pour prophétiser l’issue des batailles.

       Tandis que les chiffres reflètent le passé, les acteurs se projettent dans le futur. C’est en fonction de ce qu’ils imaginent du futur qu’ils prennent leurs décisions. C’est la marque de leur liberté fondamentale. Donc, rien dans la situation qu’ils observent ne les contraint à prendre les décisions qu’ils prennent.

       C’est à l’automne 2009 que la panique s’empara des acteurs privés et publics concernés par la situation financière de la Grèce, les seconds se mettant à paniquer en raison de la panique des premiers. Plus encore que le niveau de la dette et du déficit public, certes tous deux élevés, c’est surtout la surprise qui déclencha cette panique. Surprise d’abord pour le nouveau gouvernement grec socialiste de George Papandréou, qui découvre, quand il arrive aux affaires le 4 octobre 2009, que le déficit public de son pays n’est pas de 6 % du PIB, comme annoncé par son prédécesseur conservateur, mais en réalité de 12,7 %[4]. Surprise ensuite pour les responsables de la zone euro, eux qui en étaient restés au chiffre de 3,7 %, communiqué à Eurostat[5]

       Mettons-nous à la place d’un détenteur de titres de la dette publique grecque, c’est-à-dire d’un « épargnant »[6] ayant prêté à l’État grec. Il se dit que si « on » l’a trompé sur le niveau du déficit, « on » peut aussi l’avoir trompé sur le niveau de la dette, et surtout sur la capacité de son débiteur à lui rembourser son argent.  Un certain nombre d’entre eux anticipèrent ainsi l’incapacité de l’État grec à rembourser ces titres à leur échéance. Les autres anticipèrent que cette anticipation allait conduire les premiers à vendre leurs titres. Il se peut qu’ aucun d’entre eux n’ait réellement cru en cette incapacité, mais il suffisait que chacun d’eux imaginât que certains de ses collègues y croyaient pour se persuader que ces collègues allaient vendre leurs titres et, ce faisant, en faire baisser le prix ; il devenait dès lors urgent, pour lui, de vendre les siens, ce qu’il fit. Tous, ce faisant, provoquèrent ainsi la baisse de prix qu’ils craignaient.  La baisse des prix entraînait à son tour l’augmentation des taux d’intérêt sur la dette publique et, de proche en proche, l’ensemble des taux à moyen et long terme.

       Notons donc immédiatement qu’il n’existait aucune nécessité « objective » à ces mouvements, puisque chaque acteur y contribuant par son action le faisait non pas parce qu’il était persuadé de cette nécessité mais au contraire malgré sa conviction contraire. Tel est le mécanisme de la spéculation, phénomène si souvent évoqué à juste titre à l’époque, mais si rarement expliqué. « "C'est auto-réalisateur : les spéculateurs parient sur la perte de l'autre et le pari même provoque la perte", analyse l'économiste Paul Jorion. »[7]. Ce sont les créanciers qui décident de la solvabilité de leurs débiteurs et de la soutenabilité de leurs créances. Au moment où les agences de notations relevèrent la note de la Grèce, en mai 2018, la dette publique du pays pesait plus lourd, avec 180 % du PIB , qu’au début de la crise, en 2010, lorsqu’elles décidèrent de l’abaisser après la révélation de la falsification des comptes publics. Comment mieux l’exprimer que par cette magnifique formule de l’économiste Didier Marteau : « La leçon du dossier grec est qu’un emprunteur ne fait défaut que si ses créanciers refusent de lui prêter ce qu’il ne peut rembourser »[8]  

 

       Cette spéculation sur la dette publique grecque (mais plus largement sur les dettes publiques de plusieurs pays membres de la zone euro, du sud notamment) contribua pour une faible part à faire baisser la valeur de l’euro. En effet, quand les spéculateurs qui détiennent des titres de dette publique d’un pays membre de la zone euro vendent ces titres, ils reçoivent en échange des euros, qu’ils risquent de changer en une autre devise, en dollar par exemple.

       Toutefois, si seuls les détenteurs étrangers de titres de la dette publique grecque avaient vendu des euros après s’être débarrassés de ces titres, cela n’eût vraisemblablement pas suffi à faire chuter la valeur de la monnaie unique. En effet, la dette publique grecque ne représentait, en 2012, que 3,4 % de l’ensemble des dettes publiques des pays membres de la zone euro, donc libellées en euro[9]. Or, le cours de l’euro entama dès novembre 2009 une chute qui se poursuivit jusqu’en juin 2010[10],  Pour l’année 2010, la valeur moyenne de l’euro était de 1,3257 dollars, contre 1,3948 en 2009[11].  C’est que beaucoup d’autres spéculateurs s’étaient mis à vendre de l’euro durant ces quelques mois de chute entre 2009 et 2010.

       Certains exagéraient sans doute le poids de la dette publique grecque sur le marché financier, et imaginaient que l’offre de ces titres sur ce marché suffirait à faire baisser l’euro. D’autres, beaucoup plus nombreux, étaient parfaitement lucides sur cette question, mais ils pensaient, ou faisaient semblant de penser, comme moi-même quand j’écris ces lignes, que d’autres exagéraient le poids de la dette publique grecque sur le marché. Ils anticipèrent donc que les premiers anticiperaient une baisse de l’euro, vendraient leurs euros et, ce faisant, en feraient baisser la valeur.  Pour ne pas être pris de court et éviter une perte en capital, ils vendirent leurs propres euros, et contribuèrent eux aussi, eux surtout, à faire baisser l’euro.

       Ainsi, pas besoin d’avoir soi-même prêté aux Grecs pour craindre, quand on était spéculateur, de subir les retombées collatérales du « laxisme » grec.

       D’autres spéculateurs misèrent sur une chute de la valeur de l’euro, consécutive à un éclatement de la zone euro. Ils pensaient, ou imaginaient que certains de leurs collègues pensaient, que la Grèce allait d’elle-même renoncer à l’euro, malgré toutes les dénégations des dirigeants grecs.

       Qu’est-ce qui pouvait leur faire penser cela ? Ils connaissaient tout simplement la tentation qu’éprouve tout État subissant un fort déficit de sa balance des paiements courants (cas de la Grèce alors) de dévaluer sa monnaie quand il en possède une, afin de retrouver une compétitivité artificielle. Et quand il ne possède plus sa propre monnaie, ce qui était le cas de la Grèce en tant que pays membre de la zone euro, la tentation de dévaluer fait place à celle de recréer son ancienne monnaie nationale.

       Mais si la Grèce faisait cela, il y avait tout lieu de penser que l’Espagne et le Portugal allaient lui emboîter le pas, pour éviter de perdre en compétitivité ce que le voisin et concurrent grec eût ainsi artificiellement regagné. Ce fut la crainte d’une « contagion » qui eût fait éclater la zone euro, en la divisant, dans le meilleur des cas entre deux zones – euro nord et euro sud, et, dans le pire des cas, en la réduisant aux pays du nord. Qui dit moins de pays membres dit moins de personnes utilisant l’euro, moins de produits vendus par des exportateurs dotés de l’euro à des importateurs hors zone euro, moins de besoin en euros, moins de demande, donc une baisse du prix de l’euro.

       Ce n’est pas si simple que cela, et les spéculateurs en question sont les premiers à le savoir. Ils peuvent rire du simplisme de ce raisonnement, mais tout en riant, ils vendent, car ils craignent que d’autres spéculateurs ne le trouvent pas simpliste et vendent eux-mêmes de l’euro, et en vendant, ils reproduisent pour eux-mêmes le comportement qu’ils trouvent ridicules chez les autres.

 

       C’est en fonction des décisions des spéculateurs, elles-mêmes induites de leurs représentations déformées de la réalité, que les acteurs publics durent prendre leurs propres décisions. Tandis que chaque spéculateur n’agissait que mû par la crainte de tous les autres, les craintes des dirigeants politiques découlaient des craintes de l’ensemble des spéculateurs. Ils craignaient les conséquences des décisions que les spéculateurs, inspirés par leurs propres craintes, risquaient de prendre, et leurs propres décisions visaient à anticiper ces conséquences. Ce n’est donc pas la réalité qui s’imposa à eux, mais une représentation doublement déformée de cette réalité, déformée d’abord par la fausse représentation que s’en faisaient les spéculateurs, déformées ensuite par les effets de leurs décisions.  

       Les gouvernants grecs, en premier lieu, faisaient face aux conséquences de la spéculation sur leur dette, qui en aggravait le poids. La baisse du cours des titres de leur dette publique en faisait mécaniquement monter le taux d’intérêt[12], ce qui aggravait la charge de la dette dans leur budget, contribuait ainsi à diminuer la capacité de remboursement et à augmenter la vraisemblance du risque de défaut, lequel alimentait la spéculation, elle-même responsable de cette hausse.

       Les représentants de l’Union européenne craignaient la chute de l’euro. Comme on l’a vu, celle-ci était déjà là avant même qu’on eût le temps de la redouter. Tel est le pouvoir magique que l’anticipation des spéculateurs leur insuffle : celui de faire arriver immédiatement ce qu’ils craignent ou souhaitent, comme dans ces cauchemars, où le rêveur voit tomber l’avion dès qu’il en imagine la chute.

       C’est cette crainte-là qui conduisit les institutions de la zone euro à se mêler des affaires de la Grèce. Si la Grèce n’avait pas été membre de cette zone et si les Grecs avaient payé à cette époque leurs courses en drachmes, il est vraisemblable qu’aucun gouvernement non-grec, aucune institution européenne ou internationale ne se serait soucié de l’aggravation de leur dette publique.

       Bien sûr, face à cette perspective déjà devenue réalité, la réponse politique n’a rien de mécanique ni d’automatique, car les points de vue divergent sur la signification du phénomène : la baisse de l’euro avait, comme on le sait, des avantages et des inconvénients. Selon les intérêts défendus, on attachait plus d’importance aux premiers qu’aux seconds, ou inversement. Les divisions étaient autant géographiques que sociales. La baisse de la monnaie, en dévalorisant les créances des uns qui sont les dettes des autres, favorise les pauvres emprunteurs autant qu’elle lèse les riches épargnants. Les industriels allemands, qui avaient assis leur compétitivité sur la qualité du produit fini, aimaient voir la hausse de l’euro diminuer les prix des matières premières qu’ils achetaient à l’étranger, hors zone euro ; à l’inverse, les pays méditerranéens, qui exportaient soit des produits agricoles soit des produits industriels de consommation courante en misant sur le prix pour asseoir leur compétitivité, pouvaient préférer la baisse de l’euro.

       Cette différence de points de vue reflète aussi des différences d’approches idéologiques. Ainsi, à l’analyse des économistes keynésiens, relativement tolérants face aux déficits, supposés utiles à la croissance, s’oppose celle que nous qualifierons pour aller vite d’orthodoxe. Celle-ci combine libéralisme et « rigueur » dans la gestion des deniers publics : lâcher la bride aux acteurs privés, notamment les entreprises, ne pas dépenser plus qu’on ne gagne. L’orthodoxie a sa cohérence : si l’État ne veut pas étouffer les entreprises sous les prélèvements, et risquer, en accumulant les déficits publics, de creuser une dette publique jusqu’à l’insoutenabilité, il doit diminuer ses dépenses : le libéralisme et l’austérité sont liés. Dans la décennie 2010, ce sont les pays d’Europe du Nord qui, au sein de la zone euro, défendaient la position orthodoxe de la manière la plus intransigeante face aux problèmes de la Grèce. C’est pourquoi les gouvernements, à l’intérieur de la zone euro, ne parlaient pas vraiment tous de la même voix. Certains souhaitèrent à mi-voix exclure la Grèce de la zone euro [13], avant que tous ne se missent d’accord sur une stratégie consistant à imposer une politique d’austérité à la Grèce en échange de l’aide financière et du réaménagement de sa dette.

 

       Toute cette analyse repose donc bien sur la prise en compte de la liberté fondamentale des acteurs. Toutefois, cette prise en compte ne signifie pas que chacun d’eux peut faire n’importe quoi. Il ne saurait en particulier s’affranchir des conséquences que comporte pour lui l’exercice de la liberté de tous les autres.

       Autant dire que cette prise en compte ne constitue par elle-même en aucune façon un certificat d’applicabilité de quelque programme politique que ce soit. Elle ne saurait garantir en particulier la capacité de résistance à la spéculation de la politique économique envisagée par la Nupes en France en juin 2022.

 



[1] « Nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale »

[3]Romaric Godin : Le programme économique de la Nupes est-il sérieux? », Mediapart, 1 juin 2022 https://www.mediapart.fr/journal/france/010622/le-programme-economique-de-la-nupes-est-il-serieux

[4] Hélène Bekmezian : « Qu’arrive-t-il à la Grèce ? », lemonde.fr, 13 février 2010

[5] Ian Campbell : « Le talon d'Achille de la zone euro est grec », Lemonde.fr, 15 janvier 2010

[6] En réalité, il s’agit surtout de fonds, qui placent en titres cotés en bourse l’argent que des épargnants   plus ou moins fortunés leur ont confié (souvent des fonds de retraite par capitalisation nord-américains).  L’anglicisme hedge funds désigne ceux parmi ces fonds qui ont des visées purement spéculatives. cf., Claire Gatinois, Anne Michel et Marie de Vergès : « Rumeurs, paris irrationnels : les spéculateurs attisent l'affolement des marchés », lemonde.fr, 9 février 2010

[7]  Claire Gatinois, Anne Michel et Marie de Vergès : « Rumeurs, paris irrationnels : les spéculateurs attisent l'affolement des marchés », lemonde.fr, 9 février 2010.

Voir aussi :

Claire Gatinois et Marie de Vergès : « Les grands hedge funds américains spéculent sur une baisse de l’euro », lemonde.fr, 26 février 2010

[8] Didier Marteau : « Le coût du défaut de la Grèce est désormais tel que ce dernier devient en réalité improbable », lemonde.fr, 2 mai 2018 

[9]Calcul effectué à partir des données d’Eurostat

[10] L’indice, base 100 en 1999, du taux de change euro/dollar était de 122,94 en octobre 2009, de 122,88 en novembre, de  107,24 en juin 2010. Source : BCE)

[11] Par la suite, ce cours moyen annuel  oscilla, entre un maximum de 1,3920 dollars en 2011 et un minimum de 1,095 en 2015 (données Eurostat).

[12]Égal à 6 % en janvier 2010 en Grèce, il était 2 fois moins élevé en Allemagne au même moment

Cf., Claire Gatinois : « La Grèce a de plus en plus mal à sa dette », lemonde.fr, 16 janvier 2010

[13]La chancelière allemande Angela Merkel l’envisagea à mots couverts , dans un discours solennel, prononcé le 17 mars 2010 devant les députés allemands. Cf., Marion Van Renterghem : « Angela Merkel brise un tabou en envisageant l'exclusion d'un pays de la zone euro », lemonde.fr, 18 mars 2010

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Commentaires: 1
  • #1

    Thierry Michalon (lundi, 11 juillet 2022 22:38)

    Fort bien, mais la Cour des Comptes nous apprend que pour l'année 2021 les recettes de l'Etat français n'ont pas dépassé 60% de ses dépenses, 40% ayant fait l'objet d'emprunts nouveaux. "ça n'a pas d'importance", clamaient les économistes de gauche, puisque les taux d'intérêt sont nuls et "qu'il n'y a aucune raison pour que l'inflation revienne". Ah ? Aucune raison pour que l'inflation revienne ? Eh bien les taux d'intérêts sur notre dette sont remontés à 2,5 %: ce sont des milliards et à terme des dizaines de milliards de plus à trouver chaque année. Bof, on les empruntera, on fera "rouler la dette", il est plus important de laisser croire aux Français qu'ils vont pouvoir continuer à vivre comme avant: finançons-donc 18 centimes sur le litre d'essence... Tout mais pas les gilets jaunes. On s'enfonce, on s'enfonce, le bac est donné, la notion de mérite est un gros mot, une part de la jeunesse diplômée ne veut pas d'emploi mais préfère vivre de prestations sociales...quitte à ce que les jeunes parents se séparent pour toucher l'allocation de parent isolé...
    Je ne vois pas beaucoup d'espoir dans cette déliquescence. Toi si ???
    Amitiés,
    Thierry