André Métral votre serviteur(jeudi, 14 octobre 2021 08:20)
Merci à Thierry et à Michel pour vos messages qui nourrissent la réflexion et donnent vie à ce site.
Je suppose que l'article dont vous me parlez est celui-ci :
https://www.representations.fr/demystifications/croissance-decroissance-developpement-durable/
mais je n'en suis pas complètement sûr.
La mise en regard réciproque de vos deux contributions montre à quel point le sujet est complexe : le hasard
- mais a-t-on encore le droit de nommer ce concept, cf. https://www.representations.fr/significations/des-mots/ -
le hasard donc, a voulu que deux points de vue presque antagonique s'expriment à la suite l'un de l'autre.
Merci encore. On ne pouvait rêver mieux.
#3
Michel J-Laferrière(mercredi, 06 octobre 2021 12:01)
Pour poursuivre la conclusion :
Et si on changeait radicalement de raisonnement ?
Et si le non-travail (rémunérée ou pas) n’était pas aussi source de bien-être ?
Et si ce raisonnement ne résoudrait-il pas en partie le problème de la destruction de la nature et la perturbation du climat ?
Alors la croissance (même avec sa définition large de l’augmentation de l’activité), n’est pas la solution. En effet, comme le disait un célèbre économiste : « Celui qui croit que la
croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » La croissance est donc une solution à court et moyen terme, mais au détriment de la satisfaction des
besoins des générations futures. La notion de « croissance durable » est un bel exemple d’oxymore.
La solution est un meilleur partage de la richesse déjà produite, sans chercher à l’augmenter. Elle passe par une meilleure utilisation des richesses naturelles renouvelables (et donc gratuites à
l’infini). Elle passe aussi par une remise en cause radicale de nos modes de vie : Moins de transport, plus de petites productions locales, des constructions à énergie positive, un recyclage
systématique, des produits conçus pour durer et être réparables, etc.
#2
Thierry Michalon(mercredi, 06 octobre 2021 12:01)
Très intéressant cet article ! Il montre bien qu'il n'y a nulle "religion de la croissance" mais que celle-ci est un phénomène naturel. Et encore, tu écartes d'emblée comme une évidence la nécessité
d'une croissance pour neutraliser les effets destructeurs d'emplois des progrès de productivité, progrès auxquels le comportement des consommateurs - qui choisissent toujours le bien ou le service le
moins cher à qualité égale - accule les entreprises.
Je sens bien une sorte de culpabilité d'origine chrétienne dans cette dénonciation d'une "religion de la croissance"...
#1
Laferrière(lundi, 06 septembre 2021 15:15)
Merci pour ces explications à la fois scientifiques et humoristiques des figures de styles. J'envie ceux qui savent si bien manier notre belle langue !
André Métral votre serviteur (jeudi, 14 octobre 2021 08:20)
Merci à Thierry et à Michel pour vos messages qui nourrissent la réflexion et donnent vie à ce site.
Je suppose que l'article dont vous me parlez est celui-ci :
https://www.representations.fr/demystifications/croissance-decroissance-developpement-durable/
mais je n'en suis pas complètement sûr.
La mise en regard réciproque de vos deux contributions montre à quel point le sujet est complexe : le hasard
- mais a-t-on encore le droit de nommer ce concept, cf. https://www.representations.fr/significations/des-mots/ -
le hasard donc, a voulu que deux points de vue presque antagonique s'expriment à la suite l'un de l'autre.
Merci encore. On ne pouvait rêver mieux.
Michel J-Laferrière (mercredi, 06 octobre 2021 12:01)
Pour poursuivre la conclusion :
Et si on changeait radicalement de raisonnement ?
Et si le non-travail (rémunérée ou pas) n’était pas aussi source de bien-être ?
Et si ce raisonnement ne résoudrait-il pas en partie le problème de la destruction de la nature et la perturbation du climat ?
Alors la croissance (même avec sa définition large de l’augmentation de l’activité), n’est pas la solution. En effet, comme le disait un célèbre économiste : « Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » La croissance est donc une solution à court et moyen terme, mais au détriment de la satisfaction des besoins des générations futures. La notion de « croissance durable » est un bel exemple d’oxymore.
La solution est un meilleur partage de la richesse déjà produite, sans chercher à l’augmenter. Elle passe par une meilleure utilisation des richesses naturelles renouvelables (et donc gratuites à l’infini). Elle passe aussi par une remise en cause radicale de nos modes de vie : Moins de transport, plus de petites productions locales, des constructions à énergie positive, un recyclage systématique, des produits conçus pour durer et être réparables, etc.
Thierry Michalon (mercredi, 06 octobre 2021 12:01)
Très intéressant cet article ! Il montre bien qu'il n'y a nulle "religion de la croissance" mais que celle-ci est un phénomène naturel. Et encore, tu écartes d'emblée comme une évidence la nécessité d'une croissance pour neutraliser les effets destructeurs d'emplois des progrès de productivité, progrès auxquels le comportement des consommateurs - qui choisissent toujours le bien ou le service le moins cher à qualité égale - accule les entreprises.
Je sens bien une sorte de culpabilité d'origine chrétienne dans cette dénonciation d'une "religion de la croissance"...
Laferrière (lundi, 06 septembre 2021 15:15)
Merci pour ces explications à la fois scientifiques et humoristiques des figures de styles. J'envie ceux qui savent si bien manier notre belle langue !