
Enfin ce petit rayon d’ombre sur mon chemin,
comme un clair de lune dans une nuit noire,
comme une éclaircie dans la jungle vermeille du soleil,
pas du monde la huitième merveille n’exagérons rien,
mais enfin
ce petit rayon d’ombre dans l’été,
je l’avais bien mérité.
En matière de lumières j’en connais un rayon,
j’ai plus de sept cordes à mon arc-en-ciel,
je ne suis pas né de la dernière pluie,
mais je dis, mes mots pesant,
que rien ne m’a fait plus de bien
ne me fut plus reposant
que cette ombre-là sur mon chemin,
seule ombre au tableau,
brillant donc par sa rareté ;
pesant mes mots je dis
que l’umbrella des Anglais ne les abritera jamais mieux contre l’eau de là-bas
que cette ombre-là ne m’abrita de la jungle vermeille du soleil.
J’ai tout fait j’vous jure
pour en être pénétré,
en être désaltéré.
Tout homme a sa part de chaleur,
j’étouffais à l’intérieur,
j’ai tout fait pour être ailleurs.
Il reste encore pas mal de zones de soleil à effacer
mais avec ce rayon d’ombre sur mon chemin
je trouve que ça commence bien.
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