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Le retour du rentier

Un hobereau des Charentes

ayant à Paris longtemps vécu de ses rentes,

est revenu de la capitale

récemment,

où son revenu du capital

ne lui permettait plus de vivre

décemment.

il n’arrivait plus à suivre

la mode vestimentaire,

à fréquenter les diamantaires,

à payer les honoraires

de ses trois avocats,

à boucler les fins de mois,

à assouvir les faims du moi,

à demeurer debout,

à joindre les deux bouts,

l’utile et l’agréable,

même son insolent notaire,

le devinant insolvable

se rendit injoignable,

même le vétérinaire

de son bon vieux cheval

se fit porter pâle.

Il était pourtant parti communiste,

il en était pourtant revenu, du Capital,

mais son revenu du capital,

quoique rongé par l’inflation,

suffisait à ruiner sa réputation

au sein de la classe prolétaire,

auprès des masses populaires.

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